Le gouvernement haïtien a annoncé mercredi qu’il travaillait sur un accord officiel avec des responsables kenyans pour garantir le déploiement tant attendu d’une force de police de ce pays d’Afrique de l’Est.
Des responsables de haut rang des deux pays se sont rencontrés aux États-Unis pendant trois jours cette semaine pour rédiger un protocole d’accord et fixer une date limite pour l’arrivée des forces de police kenyanes. Les réunions à huis clos comprenaient de hauts responsables américains et ont eu lieu quelques semaines après qu’un tribunal du Kenya ait bloqué le déploiement de policiers soutenu par l’ONU pour aider Haïti à lutter contre une recrudescence de la violence des gangs , affirmant que cela était inconstitutionnel.
Il n’était pas clair dans l’immédiat si et comment un protocole d’accord pourrait contourner la décision du tribunal, dont le président du Kenya a déclaré qu’il ferait appel.
Le gouvernement haïtien a déclaré dans un communiqué qu’il y avait eu des « discussions intenses » pour mettre un protocole d’accord en conformité avec la législation des deux pays.
« Une décision finale sur le texte devrait intervenir au début de la semaine prochaine ainsi que sa signature par les deux parties », a déclaré le gouvernement haïtien.
Les discussions ont également porté sur les opérations, la logistique et la conformité de la mission, ainsi que sur les questions de surveillance, d’équipement requis et de droits de l’homme.
Le déploiement a été demandé par le Premier ministre haïtien Ariel Henry en octobre 2022 et approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU un an plus tard . Mais depuis, elle s’est heurtée à de nombreux obstacles juridiques alors que la guerre des gangs dans la capitale haïtienne et au-delà continue de s’intensifier.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a récemment noté que plus de 800 personnes avaient été tuées, blessées ou kidnappées à travers Haïti en janvier , soit plus de trois fois le nombre par rapport au même mois en 2023.
